Mot du Supérieur général

Bienvenue sur le site Internet du Séminaire de Québec. J'ai le plaisir, à travers ce site, de vous introduire au Séminaire dont l'histoire pluricentenaire est fascinante.

Fondé en 1663, le Séminaire de Québec est né de l’ingéniosité pastorale exceptionnelle du premier évêque de Québec, saint François de Laval. Soucieux d’organiser l’annonce de l’Évangile dans un vicariat apostolique qui avait presque la taille de l’Amérique du Nord, François de Laval eut alors l’idée géniale de fonder le Séminaire de Québec, une institution qui serait en mesure de « servir de Clergé à cette nouvelle Église » et destinée à « perfectionner des ouvriers, et les rendre capables à cultiver cette nouvelle vigne du seigneur » (« Acte de fondation, 26 mars 1663 »).

Lieu de formation, certes, le Séminaire regroupait également les prêtres de ce jeune diocèse. Il constituait dès lors « un lieu de réserve », d'où l’évêque pouvait « tirer des sujets pieux, et capables pour les envoyer à toutes rencontres ». Les prêtres du Séminaire étaient, à l’origine, avant l’établissement des paroisses, des prêtres missionnaires, visitant lors de leurs tournées, les habitants établis le long du Saint‑Laurent, mais aussi en Acadie et en Louisiane. Le Séminaire, auquel étaient réunies toutes les dîmes, servait en quelque sorte de base arrière pour la mission. Ils mettaient leurs ressources en commun et, en retour, le Séminaire assurait leur subsistance, qu’ils soient en santé ou malades. 

À la suite de la Conquête anglaise, les Jésuites durent cesser leurs activités d’enseignement. La fermeture de leur collège, fondé en 1635, laissa un grand vide.  À la demande du Gouverneur Murray, les prêtres du Séminaire se sont résolus à transformer leur petit séminaire en collège pour l’éducation des garçons.  Les prêtres du Séminaire, qui avaient été jusque-là des missionnaires, devinrent alors des prêtres éducateurs.  Le Petit Séminaire, servi par des maîtres de grande qualité, devint une institution d’enseignement fleurissante tant et si bien qu’il devint la tête de pont d’un réseau de collèges. Le développement des arts, des lettres et des sciences au Séminaire de Québec a ainsi pavé la voie à la fondation de l’Université Laval lorsque, en 1852, les évêques du Québec, déplorant que les francophones et les catholiques n’aient aucune institution d’enseignement supérieur, alors que les anglophones en étaient bien pourvues, demandèrent de façon pressante au Séminaire de fonder une université. Après bien des hésitations, les prêtres du Séminaire acceptèrent de relever ce nouveau défi. 

En 1970, les prêtres du Séminaire de Québec confiaient leur œuvre, l’Université Laval, à une nouvelle corporation et, en 1987, ils faisaient la même chose avec le Petit Séminaire de Québec qui devenait le Collège François-de-Laval.

Aujourd’hui comme hier, le Séminaire poursuit sa route en demeurant attentif aux besoins de l’Église et de la société québécoise. En ce temps où le pape François engage l’Église à être « Église en sortie » et que les évêques catholiques du Québec nous pressent de prendre le tournant missionnaire, le Séminaire est appelé à revenir à ses sources missionnaires. Cette institution qui a su grandir et évoluer au cours des siècles est appelée sans doute à relever de nouveau défi et à se laisser interpeller par les besoins du temps, comme elle le fut dans les siècles passés.   

Aujourd’hui, les principales œuvres du Séminaire sont la formation des futurs prêtres, la pastorale catholique à l’Université Laval, la Formation continue des prêtres et des agents et agentes de pastorales, le Centre d’animation François-de-Laval et la Maison de François.

Fidèles à l’esprit de François de Laval et à leur mission première, les prêtres du Séminaire veulent demeurer attentifs aux signes des temps et disponibles, unis à l’Archevêque de Québec et disposés à répondre aux appels de l’Église et de la société.

Gilles Routhier, ptre
Supérieur général du Séminaire de Québec